C'est matériel...
Après avoir dépensé 800 dollars en frais sur ma voiture que j'avais achetée pour à peine le double, découvert que le clavier de mon ordinateur portable a rendu l'âme sans prévenir, et réalisé que Paco s'en va dans moins de deux semaines, juste avant mes examens de danse pour lesquels je ne suis pas encore prête, j'ai hésité entre me jeter dans la rivière ou en rire... A cette époque de l'année, force est de constater que l'eau de la rivière est glaciale donc par dépis, j'ai opté pour une bonne tranche de rigolade !! Et comme Paco n'est pas verni non plus en ce moment, j'ai partagé avec lui quelques délires bien débiles. Aaah ça fait du bien !
M'est avis que le weekend sera d'humeur légère :-)
La complainte du jour
Il a bien fallu que ça arrive. Une semaine que mes patrons sèment autour de moi un subtil mélange de rhume - toux - courbatures - migraines. Je les avais mis en garde, vade retro, parlez-moi de loin, tenez vos distances, mais dans leur infime bonté ils ont absolument tenu à partager... Et voilà, là, tout de suite, maintenant, je suis malaaaaaaaade et ça m'éneeeeeeerve !! J'ai les yeux on dirait un lapin avec la mixomatose, mon nez c'est le cratère de l'Etna, et misère ma peau de bébé s'est évanouie :-(
En plus, hier je me suis fait couper les cheveux, pour être belle, genre. Ben ça le fait pas du tout avec ma face de morte-vivante ! Bon, soit dit en passant, Paco, qui est quand même mon MEILLEUR ami ici, celui qui me connaît le MIEUX, ben il a rien remarqué. La coupe de cheveux j'veux dire. Après avoir attendu, en vain (est-il utile de le préciser), LE compliment qui m'aurait touchée au plus profond de moi-même, je l'ai regardé fixement et j'ai lâché un très subtil "Ben t'as rien remarqué ?" tout en me passant la main dans les cheveux. Le temps que ça monte cerveau... Bref !
Vous n'en avez surement rien à faire. J'avais juste envie qu'on me plaigne un peu, moi qui suis SIIIIII malheureuse ici, entre mes montagnes enneigées, mon lac miroir et mon beau ciel bleu ;-)
Comme une vieille carte postale
Ce matin, Wanaka s'est réveillée sous la neige. Le ciel blanc lui donnait des allures de vieille carte postale, vous savez, comme celles qu'on trouve dans les brocantes ou les musées, noir et blanc, un peu ternes. Bizarrement c'est tout aussi agréable que ces quelques derniers jours où au contraire, nous avons profité d'un grand ciel bleu et de l'odeur du printemps qui semblait vouloir s'installer, malgré les nuits encore glaciales.
Je suis allée snowboarder une fois cet hiver. Et j'ai pris la chute de ma vie sous les yeux de Paco qui avec le recul en rigole beaucoup mais sur le moment ne faisait pas le malin. Et pour sûr moi je n'ai pas fait la maline pendant les deux semaines qui ont suivi... Prochain ride la semaine prochaine peut-être. Nous sommes aussi allés voir le match des All Blacks vs. Springboks à Dunedin où nos potes sud-africains ont enfin pu imposer leur joie à la face de la Nouvelle Zélande. Et voilà, ces derniers mois se résument à peu près à ça côté sorties.
Je n'écris plus beaucoup en ce moment, et les raisons se bousculent. Internet en dents de scie à la maison. Cours de danse accaparant presque tout mon temps libre. Trop de temps devant l'ordinateur au travail. Et puis un peu de saturation, envie de tout quitter, de partir à l'aventure, de découvrir de nouvelles choses... Quelques projets prennent forme, et c'est excitant tout en étant angoissant de vouloir se lancer à nouveau seule vers l'inconnu. Et j'entends mes proches me demander "Quand est-ce que tu vas songer à te poser ?" et la réponse reste immuable, je n'en sais rien...
