30 novembre 2006

Voilà l'été j'aperçois le soleil...

Demain c'est officiellement l'été en Nouvelle Zélande. Dans ma caboche ça veut dire bermuda, tee-shirt et lunettes de soleil, or le ciel, lui, ne l'entendait pas de cette oreille la nuit dernière (si tant est que le ciel ait des oreilles...)

Il a d'abord plu, beaucoup. Puis on a eu de la neige fraîche en basse altitude, presqu'autant qu'on en a eu cet hiver, et on craint maintenant les innondations. L'Ile du Sud se régale toujours d'icebergs flottants à l'est, de vent et de crachin à l'ouest.

Mais les nuages qui voilaient Wanaka semblent à présent filer comme dans la chanson, et moi aussi je file, à la piscine, après une journée intense et éreintante au bureau :)

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26 novembre 2006

Séjour 4 étoiles en NZ

Ceux qui m'ont suivie dernièrement se souviendront peut-être que je prends mes vacances en février, après une année de travail non-stop, donc ce sera amplement mérité (si si !) En Nouvelle Zélande, on n'a droit qu'à trois semaines de congés payés par an :( (mais quatre à partir de l'an prochain, y a de l'espoir !)

J'ai déjà en tête des tas d'endroits à explorer, dont je ne peux cependant piper mot car j'attends deux invités que je souhaite surprendre un peu. Rassurez-vous, vous n'avez pas manqué de concours pour gagner un voyage en Nouvelle Zélande en ma compagnie (charmante c'est vrai, et je comprends que vous soyez jaloux) ; ce sont mes parents qui viennent me rendre visite (chic chic, j'espère qu'il y aura plein de cadeaux dans leur valise !)

Donc depuis quelques temps, je prépare un peu notre itinéraire et fait quelques réservations ici et là. Et ce week-end, j'ai trouvé LE logement idéal pour nos petites virées, du quatre étoiles, la grande classe ! Papa, maman, ne me remerciez pas, ça m'fait plaisir ! J'y ai déjà passé une nuit et ma foi, c'est plutôt spacieux, chuis assez contente de l'investissement !

A part ça, le week-end s'est résumé à un bain de soleil et à la lecture assidue de Tuesdays with Morrie de Mitch Albom qu'un ami m'avait recommandé (merci Niko !). Je n'en ai fait qu'une bouchée et je vous le conseille vivement à mon tour, ce livre est un trésor d'humanité. Vous le trouverez en français sous le titre La dernière leçon.

J'ai également rencontré une libellule sur le panier à salade (cliquez sur la photo pour voir ses ailes en gros plan, elles sont magnifiques) :

Et fait une petite balade du côté de Waterfall Creek où j'ai trouvé de chouettes spots isolés pour bronzer en petite culotte sans être vue. Le bonheur tient parfois à peu de choses !

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20 novembre 2006

Des joies infimes du rugby

Je ne pourrais pas prétendre me fondre dans la masse néo-zélandaise si je n'éprouvais pas un tant soit peu d'intérêt pour LE sport national de ma terre d'adoption, je veux parler bien sûr du RUGBY ! Et les derniers test-matchs sont l'occasion d'un petit article.

Je n'ai pas manqué de regarder la deuxième rencontre France-Nouvelle Zélande (contrairement à la première - mea culpa) diffusée en live dimanche matin dans un bar de Wanaka, tout en avalant goulument des pancakes salvateurs après une nuit bien arrosée. Le décalage horaire est un peu embêtant quand même car je préfère jouer les supporters nocturnes avec une bonne bière à la main ! Il va falloir que je me fasse une raison pourtant, ou que je m'habitue au goût du malt de bon matin si je veux être d'attaque pour la Coupe du Monde de 2007 !

Bref, où voulais-je en venir ? Ah oui : j'avoue que, même si quelques règles me paraissent encore un peu floues, j'aime beaucoup le rugby, quel sport délicat ! Et je me pose à chaque fois la même question : mais comment le mec qui se trouve en dessous des quinze autres mammouths fait-il pour respirer ?!! Cela peut paraître très ironique mais en fait, vrai de vrai, je suis fan, pour la tactique et pour ce côté bulldozer (tout comme j'aime la boxe d'ailleurs - oui, je suis une jeune fille très douce, huhu !). Et d'avoir vu les All Blacks battre les Springboks lors de la finale des tri nations l'an dernier au stade de Dunedin n'a fait que me rendre encore plus accro !

Difficile cela dit de prendre parti lorsque les All Blacks jouent contre mon pays... Il y a conflit d'intérêt dans ma caboche : soit je me montre ouvertement chauvine et je me fais lyncher par mes collègues kiwis (qui, soit dit en passant, ont pris un malin plaisir à me brimer dernièrement aux vues des résultats), soit j'assume que les All Blacks sont la meilleure équipe de rugby du monde (ce que je pense à juste titre) et je peux tout de suite me faire à l'idée d'être rossée une fois de retour au pays... Alors j'ai besoin de votre avis : hum, c'est lequel qui fait moins mal ??

PS : à la manière de Superplagiaman, j'ai glissé un message top secret dans cet article. Mystère et boule de gomme !

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Ouverture de BaseCamp

Samedi dernier, le site d'escalade indoors de Wanaka, BaseCamp, a officiellement ouvert ses portes à un public venu très nombreux. Au programme, activités gratuites sur tous les murs dont une grande partie a été spécialement conçue pour les enfants (deux voies en vis-à-vis sur paroi en plexiglas, tour éclairée aux ultraviolets, etc.)

Je pensais faire une simple visite de courtoisie mais me suis finalement attardée sur quelques voies sympas, j'ai d'ailleurs franchi un dévers pour la première fois (quand la voie devient légèrement verticale).

Pour l'occasion, une compétition amicale était également organisée, autour de différentes épreuves telles que grimper en aveugle, grimper à trois jambes (comprendre : à deux, avec une jambe ligotée à celle de son partenaire), contre-la-montre, et quelques autres. Ma copine Jess et moi avons vite été réquisitionnées par nos acolytes Ben et Stefan pour former "The Apollo team" - évidemment, nous sommes tous très beaux, mais le nom vient essentiellement de "Apollo place", la rue où habitent les garçons.

On a bien rigolé tout l'après-midi et avons été très surpris lors de la remise des prix, quand ils ont annoncé les résultats de la compétition par équipe : ON A GAGNÉ !!!!! Bon, c'est principalement grâce à mes trois co-équipiers, mais c'était trop sympa. On a reçu des sacs à magnésie, de la magnésie, des mousquetons, des CDs, et d'autres babioles. Après ça, il a fallu arroser l'événement, vous vous doutez bien ;)

Pour ce qui est de dimanche, après un copieux petit déjeuner en ville tout en bondissant sur ma chaise devant le match de rugby FR-NZ (sur lequel je reviendrai plus tard), nous sommes allés grimper à Hospital Flat avec Ben et j'ai gravi un niveau 18 !! Mes petits bras frêles dégustent aujourd'hui mais ça en valait bien la peine !

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15 novembre 2006

Iceberg droit devant !

Il y a deux semaines, une centaine d'icebergs ont été repérés à environ 260 km au sud de la Nouvelle Zélande. Il s'agit de la plus importante formation observée depuis 70 ans. Le plus massif d'entre eux faisait alors 2 km de long et émergeait à 150 m au-dessus du niveau de la mer.

La nuit dernière, un iceberg de 200 m de long pour 50 m de haut se trouvait à seulement 43 milles marins (soit à peine 80 km) de la pointe de l'Otago Peninsula et se dirigeait vers la côte à une vitesse de 1,2 nœuds. Avec lui voguent des icebergs de la taille de maisons qui, contrairement au premier, sont difficilement détectables au radar, ce qui n'est pas sans inquiéter les pêcheurs. La situation devient d'autant plus alarmante qu'à mesure qu'ils évolueront vers le nord, les icebergs fondront et/ou se diviseront.

C'est bizarre, ça me rappelle un film...

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12 novembre 2006

Do one thing everyday that scares you

- Eleanor Roosevelt -

Vue panoramique sur Lake Wanaka
depuis les hauteurs de Glendhu Bay
(altérée sous PhotoShop)

C'est là que mon pote Ben et moi sommes allés nous réfugier vendredi soir. Après 20 minutes d'ascension sur un sentier de fortune, nous sommes arrivés au pied d'une falaise que Ben et Stefan étudient depuis un petit moment. Ben en a profité pour poser les chaînes sur une nouvelle paroi. Nous avons ensuite escaladé cette nouvelle voie pour essayer de déterminer où poser les spits.


Trois heures plus tard, nous avons eu droit à un coucher de soleil brossé à grands coups de pinceau.


Samedi, il a plu... alors rien... à part une petite recette sympa et très rapide, ici :)

Dimanche, j'ai enchaîné quatre heures d'escalade avec mon ami James, au soleil. Faute de l'avoir écrit auparavant, je réapprends toutes les bases et techniques, et démarre de zéro, ras du plancher, avec mon lot de frayeurs. J'ai eu la chance, il y a quelques semaines, de rencontrer un instructeur italien qui m'a beaucoup corrigée. Je m'efforce de mettre tous ses conseils en pratique à présent. Dimanche donc, je suis montée en tête sur deux premières voies sans trop de peine, après avoir observé James ; puis en moulinette sur une voie plus difficile. Là j'avoue, j'en ai bavé. Sur la dernière voie, en tête et sans observation préalable, j'ai atteint le dernier spit, mais pas le sommet, toute secouée de panique que j'étais. 15m de haut, c'est pourtant pas l'Himalaya (et bien moins que tous les sauts à l'élastique que j'ai bravés) mais j'étais pétrifiée et épuisée. Je m'en suis donc tenue là, mais suis rentrée toute satisfaite de mes progrès : maintenant je grimpe "super clean" ! yihaaaaaa !

Edit du 15 nov. : dictionnaire d'escalade ici :)

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9 novembre 2006

Révolte linguistique

C'est en me rendant au bureau ce matin dans ma petite Puki, de bonne heure et de bonne humeur, que j'ai entendue à la radio une des nouvelles les plus aberrantes en matière d'éducation... Le NZQA, chargé du système de qualifications en Nouvelle Zélande, a décidé d'autoriser l'utilisation du langage SMS aux examens qui "ne nécessitent pas la démonstration de la maîtrise grammaticale et orthographique de la langue", comme les maths, la physique et la chimie par exemple. Bien sûr, l'utilisation d'un anglais complet et correct reste fortement recommandée mais le langage SMS sera admis tout pendant qu'il est clair et prouve une parfaite compréhension de l'exercice de la part de l'élève/étudiant.

En tant que linguiste, je me lève et je m'insurge ! Je trouve cette décision stupide ! La plupart des anglophones ne savent déjà pas faire la différence entre "they're", "their" et "there", ou "it's" et "its". Les mômes ne sauront plus écrire, ni réfléchir et argumenter correctement d'ailleurs, étant donné que le langage SMS favorise l'étalage rapide et sans approfondissement des idées. Comment peut-on ainsi réduire une langue officiellement ? Quant aux examinateurs, ils devront se transformer en véritables décodeurs, imaginez plutôt ce que ça donnerait en français :

"Torèm 2pitagor: le carré 2lipoténuz é = à la som D carrés D coT 2 langl droa"

ou encore

"Mécanik D fluid, la pouC darchimèd : il sagi 2la force résultante exerC s/ 1cor plonG entou ou enparti ds 1fluid (liquid ou gaz) ds 1chan 2graviT."

J'en viens à me demander si un jour on lira presse et livres en langage SMS, ou si les rébus (pour ceux qui savent dessiner) ou le verlan seront également autorisés en cours... (oh ça, ce serait tordant : "Rèmethéo de Gorethapy : le récar du nusetépohy est galé à..." ah ah ah, notez même l'adaptation de l'article "du" -au lieu de "de l'hypoténuse"- je vais écrire un bouquin de règles de grammaire pour le verlan moi tiens !)

Fin de la réflexion pour aujourd'hui, je m'en vais envoyer quelques messages littéraires à mes "m8s" ;)

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7 novembre 2006

De la magie dans ma cuisine

Pendant très longtemps, j'ai éprouvé un plaisir égoïste, comme surement beaucoup d'autres, à me mettre les pieds directement sous la table. Pas que j'étais hermétique à l'idée de jongler avec des couteaux et des cuillères en bois, je savais quand même cuisiner le minimum vital (comme tout étudiant qui respecte son estomac). Et j'ai une maman rusée qui nous a appris très tôt à mes sœurs et à moi à faire des gâteaux et des crêpes (il faut dire qu'on en demandait tellement qu'il valait mieux qu'elle délègue !).

Depuis quelques temps néanmoins, je peux passer des heures à mélanger les saveurs, les textures, les épices. Et étonnamment, mes goûts ont beaucoup changé depuis que je voyage. Moi qui les avais en horreur (et le mot est faible), aujourd'hui je fonds pour la coriandre, le gingembre, l'agneau et les olives, entre autres.

Ce week-end, à défaut d'aller grimper en raison d'un sale pincement de nerf dans le bas du dos qui me fait bondir au moindre faux mouvement (j'ai pas pu voir mes copains poser des spits sur de nouvelles voies, snif), j'ai investi la cuisine et testé de nouvelles recettes. J'avais une soirée barbecue samedi soir, j'ai donc préparé un cake méditerranéen à ma façon, avec olives, tomates séchées, poivron rouge et feta. Il a fait mouche ! J'étais d'autant plus fière de moi que j'avais littéralement "saccagé" la recette originale :) En dessert, j'ai concocté du riz au lait de coco et à la cannelle, miam, avec des bananes caramélisées, re-miam.

Dimanche, toujours dans mon ascension culinaire fulgurante, j'ai mijoté un tajine d'agneau aux figues et aux abricots secs, avec gingembre, coriandre et cannelle. La maison s’est emplie d’une odeur délicieuse et le dîner était divin. Je vais peut-être envisager un changement de carrière moi tiens. Adou, Fred, Nat et Fab, si vous cherchez un chef pour vos petits restos, je suis là ! Bon d’accord, je peux aussi faire commis ;)

Voilà, c’était ma note gourmande. Il n’est pas exclu que je revienne vous parler cuisine régulièrement…

PS : aujourd'hui au boulot, j'ai enfin posé mes vacances, youhouuuu ! Y a plus qu'à être forte jusqu'à février :)

Edit du 9 nov. : pour les recettes, cliquez ici ! (en espérant que l'image ne soit pas trop crassouse de votre côté...)

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