31 octobre 2006

Y a des matins comme ça...

où le ciel est bleu mais quelque chose ne tourne pas rond. Des matins où, après un mauvais rêve, je réfléchis peut-être un peu trop. Petit coup de blues, questions en vrac, pas envie de me lever. Vous savez, quand dans votre tête y a que des mots comme "routine", "me sens seule", "y fait froid", "j'veux des vacances", et j'en passe. J'aime pas ces matins-là et ce matin, c'était un peu ça. Il y a plein de raisons, bonnes et mauvaises... non, à vrai dire, toutes mauvaises parce que...

Parce que j'aime m'asseoir sur le plan de travail de la cuisine, les pieds sur l'évier, et prendre mon petit déjeuner en regardant notre jardin et la balançoire. Et j'aime aller au bureau en longeant le lac et les montagnes qui chaque jour, peu importe le temps, me laissent bouche bée et sereine ; et j'aime ce travail qui me stimule et assouvit ma curiosité. Parce que ce soir, je vais aller grimper avec quelques amis jusqu'à ce que le soleil se couche. Et je me trouve bête finalement, à m'être arrêtée sur des broutilles alors que la vie est si belle.

Ndlr : je m'inquiète aussi beaucoup pour le monde et la stupidité humaine, mais je n'en parlerai pas ici.

Allez hop, maintenant que je suis toute reboostée, j'en profite pour publier dix nouvelles choses à accomplir dans ma liste à droite. Ah et puis, dans la série "j'me les fais toutes", hier soir au cours de yoga, je me suis endormie profondément pendant la séance de relaxation, et quand j'ai ouvert les yeux, le cours était fini... ah ça pour être relax, j'étais relax !!

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24 octobre 2006

La mer qu'on voit danser...

(petite pensée pour "Minou" et sa chanson favorite !)

Ah, doux week-end de trois jours ! Que j'aime les lundis fériés ! Pour fêter la journée du travail, qui en Nouvelle-Zélande squatte chaque année l'avant-dernier lundi d'octobre (qu'ils sont rusés ces kiwis !), je me suis octroyée une petite excursion sur la côte Est de l'Île du Sud (ceux qui sont déjà perdus, sortez votre boussole !).
Samedi matin, il est 5h et, comme Paris, je m'éveille, un peu dans le gaz. Je passe prendre mon pote Ben et nous voilà partis pour Dunedin où nous commençons par faire un peu de shopping. C'est qu'on ne va pas souvent à la ville vous savez ! Mais finalement, nous nous en fatigons assez vite et décidons d'aller sur l'Otago Peninsula voir les albatros et la mer. Attention, c'est à cet instant précis de l'histoire que je décide, à l'insu de mon plein gré, de commettre la bourde (je vous aurai prévenus).
Nous nous arrêtons dans un petit resto pour manger un morceau, il commence à pluvioter. De retour dans la voiture, qui est garée en contrebas d'une galerie d'arts, je décide d'enfiler un short à la place de mon jeans (ça a l'air idiot comme ça mais le short, une fois mouillé, sèche plus vite que le jeans). Bref, je demande à Ben de se tourner le temps de la manoeuvre, il s'exécute docilement. Je retire mon jeans et commence à enfiler mon short et, alors que je suis en slip sur le siège passager, avec le short à mi-cuisses, je lève les yeux et m'aperçois qu'un bonhomme dans la galerie d'arts est en train de se délecter allègrement de ce spectacle par la fenêtre (avec vue plongeante, monsieur est aux premières loges !). Là, c'est LE fou rire ! Je me dépêche de me reculoter, pliée en quatre, Ben comprend bien vite la situation et ne se fait pas prier pour en rajouter : "Quand je pense que moi, je n'ai même pas eu le droit de voir un millimètre carré de cuisse, et l'autre il a la totale !!" Oui bon ben euh... j'ai pas fait exprès !!!
Voila, c'était ma honte du week-end, maintenant revenons à nos moutons... euh, à nos albatros plutôt. Bon, la verité vraie, c'est qu'on n'a vu que des mouettes ! Et on s'est pris notre quota de vent pour l'année à venir, j'ai bien cru m'envoler !
Après quelques balades ici et là, nous sommes allés passer la nuit chez la grand-mère de Ben, qui est une femme adorable et rigolote : elle nous a raconté comment elle a fumé le narguilé en Jordanie il y a quelques années !!!

Dimanche matin, nous retournons sur l'Otago Peninsula, et plus précisément à Sandfly Bay, une magnifique plage où nous pouvons approcher des lions de mer et des otaries à foururre, plutôt impressionants pour le rat des champs que je suis.



- Cliquez pour agrandir -
1, Sandfly Bay - 2, Lion de mer - 3, Ben et le lion de mer - 4, Ben - 5, Vagues - 6, Ni vu, ni connu

Puis nous remontons la côte Est jusqu'à Moeraki, un petit village de pêcheurs discret et chaleureux, qui donne envie d'avoir une maison de vacances dans le coin. Nous faisons bien sûr un arrêt aux Moeraki Boulders, l'attraction touristique de cette partie du littoral.


Nous finissons notre périple de la journée par Oamaru où nous faisons un passage furtif, puis atteignons les Elephant Rocks. Il s'agit d'un champ parsemé de gigantesques rochers où l'on peut faire du bloc (grimper sans harnais et corde) et de l'escalade. Un vrai terrain de jeux pour les gamins que nous sommes (et du coup j'en ai oublié de prendre des photos, mais on y retournera !). Nous passons la nuit dans une petite ferme isolée, au calme.

Lundi, nous longeons les lacs de la région, et découvrons les centrales électriques et barrages qui alimentent le pays en électricité.


Centrale électrique de Waitaki

Mini-randonnée, pique-nique au bord d'un lac, traversée d'Omarama, puis on emprunte une route non goudronnée vers les Clay Cliffs (falaises d'argile). C'est indescriptible comme endroit, immense, effrayant, instable...


1, 2, Je faisais pas la fière ! - 3, Ben lui était plus téméraire

L'aventure s'achève sous la pluie fine de Wanaka, en fin d'après-midi. Encore des souvenirs pleins la tête :)

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11 octobre 2006

Championnats d'escalade de Nouvelle-Zélande et d'Océanie

Le week-end dernier, du 6 au 8 octobre, Wanaka a accueilli le championnat d'escalade sportive de Nouvelle-Zélande, ainsi que le championnat d'escalade sportive d'Océanie (une des compétitions les plus prestigieuses d'Australasie). Plus de 120 grimpeurs confirmés de Nouvelle-Zélande, d'Australie et des îles du Pacifique ont donc investi le tout nouveau BaseCamp (site d'escalade indoors) qui est d'ailleurs toujours plus ou moins en chantier et dont on attend l'ouverture publique avec impatience.

Inutile de vous dire que mes potes et moi nous y sommes rendus sans nous faire prier. Stefan et Dirk faisaient du volontariat pour l'organisation de l'événement. Ben et moi avons joué les spectateurs enthousiastes samedi après-midi, lors des finales masculines et féminines de Nouvelle-Zélande et d'Océanie. Un seul mot : impressionnant ! (et trois autres en sourdine : je suis nulle...) Que ce soit sur les épreuves de vitesse ou sur les parcours, ouah, j'ai été bluffée.

Bon, pour l'anecdote rigolote du jour (vous commencez à savoir qu'il n'est pas un jour sans que je fasse une "boulette" !) : avec Ben, nous avons décidé d'aller manger un morceau en fin d'aprèm, entre deux compèt'. Alors que nous marchions vers sa voiture, Ben s'arrête pour taper la discut' avec un gars que je ne connaissais pas, puis me rejoint à la voiture avec ledit jeune homme. "Caroline-Sefton, Sefton-Caroline" "Salut ça va ? et patati, et patata..." Et moi que le naturel pousse à poser des questions quand je ferais mieux de me taire (et dans l'élan de cette journée palpitante), je lui demande : "Et sinon, tu grimpes ?", ce à quoi il me répond que oui, un petit peu. Ca a pas l'air comme ça, mais il devait bien rigoler intérieurement... Car voilà, au fil de la conversation, je me suis rendue compte qu'en fait, il s'agissait d'un des compétiteurs, ce que Ben m'a confirmé une fois l'animal déposé en ville... la honte ! Et pour couronner le tout, Monsieur Sefton Presley a remporté la deuxième place au Championnat d'Océanie et participera aux championnats du monde en Espagne l'an prochain ! Ah ben ça, pour sûr, c'est pas avec des fans comme moi que les stars attrappent la grosse tête ;) hi hi

Dimanche, forcément, nous sommes allés grimper avec Ben, mon coloc Chris, et un ami Italien de Chris qui est guide professionnel. J'ai pu profiter de sa présence pour emmagasiner plein de bons conseils (et j'ai de nouveau les jambes couvertes de bleus...!). Ah oui, pour ceux qui s'inquièteraient encore, ma cheville se remet à une vitesse inouïe, je gambade à nouveau comme une biche !!

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6 octobre 2006

International glory

and for the first time, ladies and gentlemen, English version below :)

Bonjour !
Depuis peu, j'ai installé un moteur de statistiques sur ce blog pour voir un peu l'intérêt qu'il génère (et me rapprocher de toi public !). Je ne me fie pas particulièrement à l'abondance de commentaires - "heureusement d'ailleurs", dit-elle en levant les yeux malicieusement au ciel, hihi !

Mais alors, c'est qui tous ces gens qui viennent me rendre visite et que je ne connais pas ??? Y en a de partout en France, et même des quatre coins du monde !! Moi qui croyais ne faire de la concurrence qu'à Ouest France pour l'essentiel du public visé, je vais devoir sérieusement repenser le concept et proposer une publication quotidienne et bilingue, dont la consultation sera éventuellement payante (très chère), avec distribution d'autographes, et... ok, je redescends sur terre, ce blog restera tel qu'il est. Après tout, les vraies stars sont celles qui savent rester simples ;)

Bon alors, qui que tu sois, lecteur assidu ou accidentel, laisse-moi un mini-commentaire, juste un, que je sache qui tu es. Je sais, t'as pas l'temps, t'es pressé, tu feras ça demain et puis t'oublieras... Allez, s'te plaît, j'suis curieuse !

(Et là attention, la frime en anglais !)

To all of you who can't read French (but hopefully have good English knowledge...)
Hi there!
Not so long ago I decided to install a statistic feature on this blog to get a better idea of who's reading it, and to get closer to my fans ;)
I wasn't expecting to be read by people from all over the world (hum, I guess some only look at the pics and others cross my path accidentally!!) Who are you guys? Some of you are in England, the US, New Zealand, Australia, even China, Colombia and Argentina, Switzerland, Morocco, Belgium, Germany, etc. Please please please leave a comment just to let me know, that would be awesome! (you can leave it in English, Spanish or German if you like) I might start an English version if you're interested in New Zealand, rock-climbing, and well, my frog life!

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3 octobre 2006

Et là, c'est le drame...

Au secours, je crois qu'une force maléfique a décidé de s'acharner sur mes frêles chevilles :(

Hier soir, après le boulot, direction Hospital Flat et le Main Cliff avec Stefan qui souhaite faire de moi une championne d'escalade (hum, je le laisse dire, si ça peut lui faire plaisir !!). Au passage, la Nouvelle-Zélande est passée à l'heure d'été ce week-end, on profite donc d'une heure de plus de clarté pour bouger le soir (et ça nous fait maintenant 11h de décalage horaire avec la France).

On enfile nos harnais et c'est parti ! Première voie en moulinette avec, à la montée, récupération des dégaines posées par Stefan, pour l'échauffement ; deuxième voie (la même) en tête, avec nettoyage au sommet, pour l'entraînement (youhou, maintenant, je sais comment nettoyer une voie, c'est cool !). Bizarrement, passer en tête ne m'impressionne pas plus que ça malgré ma peur du vide. La voie est plutôt facile, la pose des dégaines n'est pas périlleuse. Jusqu'ici, tout va bien donc.

Troisième voie en tête, la montée est encore plus facile mais arrivée au sommet, je suis attaquée par un buisson. Le fourbe entrave mon chemin et là, alors que j'essaie de l'esquiver, bien malhabilement, je glisse avant même de m'être fixée au dernier spit... Chute sur environ deux mètres, et d'instinct, je mets ma jambe gauche en avant pour éviter de m'écraser la face contre la roche... C'est donc ma cheville qui a morflé... On respire un grand coup, y a pas mort d'homme, je finis la voie avec la rage au ventre (j'allais quand même pas me laisser démonter par un buisson, non mais !).

Quatrième voie, parce que non je ne me suis pas arrêtée là pour autant, en moulinette. Dur dur celle-là mais ça fait un bien fou de se dépasser physiquement. La nuit nous rattrappe bien vite et il est l'heure de rentrer. Inutile de dire que je suis épuisée.

Ce matin, après une nuit difficile, ma cheville est vraiment douloureuse et une visite médicale s'impose, ainsi que du repos très certainement. Bah tant pis, je vais me mettre à la piscine ! Après tout, ce n'est que le début de la saison, je me laisse jusqu'à novembre pour m'entraîner passivement et ensuite, on remet ça ! (je doute pouvoir tenir cela dit, eh eh !)

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